TSS mais pas seulement Part II

C’est fait. Depuis hier soir nous connaissons les deux qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle : Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

Rien de surprenant me direz-vous, ce sont les candidats des deux plus gros partis politiques français.

Nous avons néanmoins encore une fois entendu un nombre incroyable de contrevérités de la part de pseudo politologues qui sont payés pour dire que ce premier tour est une revanche du 21 avril 2002, que l’extrême droite lepéniste a perdu plus d’un million d’électeurs, que le chef du FN peut partir à la retraite, que les français ne se sont pas laissés faire etc etc etc…

Pour répondre à cela je vais citer (une fois n’est pas coutume) Marine Le Pen qui a très justement dit hier soir que « c’est un échec politique pour Jean-Marie Le Pen » mais que c’est le « Triomphe de ses idées ». En effet si Le Pen est à moins de 11% et Sarkozy à + de 30% cela est évidemment du à la campagne, sécuritaire, nationaliste et antisociale du candidat UMP qui a récupéré un nombre élevé d’électeurs FN.

Alors ne crions pas victoire trop vite et ne clamons pas trop fort que la démocratie est sauvée. Certes Ségolène Royal obtient un score relativement élevé (à peu près dix points de plus que Jospin en 2002), cela en grande partie grâce à la mobilisation des électeurs de gauche et au thème du electeurs  payés pour dire que ce premier tour est une revanchje) pour un premier tour François Bayrou « vote utile ». Mais il lui faudra cependant beaucoup plus que ça pour gagner.

Ce deuxième tour est crucial pour les 5 voire 10 prochaines années. Sarkozy n’a rien a prouver, nous connaissons ses thèmes de prédilections, nous connaissons les dangers de son éventuelle accession au pouvoir. Nous savons que l’UMP d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le RPR d’hier tel que le voulait Jacques Chirac. Nous assistons (comme ailleurs en Europe) à l’émergence d’une droite « décomplexée » qui n’a plus peur d’utiliser le même langage que l’extrême droite. Nous savons qu’avec ce scrutin et l’utilisation massive de thèmes chers au FN, le « cordon sanitaire » consistant a isoler le parti de Le Pen de la vie politique française a volé en éclat. La droite française d’aujourd’hui n’a plus rien à envier à son homologue italienne « Berlusconienne ».

Alors comment contrer cette idéologie au mieux conservatrice ?

C’est là que ce trouve l’enjeu de cette élection et non dans la négociation avec François Bayrou qui a soi disant lézardé le mur de Berlin sans l’exploser..

A Royal de faire son travail en convainquant les indécis non seulement par le « TSS » mais également avec un programme social (éducation, emploi, logement, prévention etc…) mettant en avant l’union et non la division, la coopération et non l’affrontement, la prévention avant la répression. Un programme qui trancherait avec le tout libéral et sécuritaire de cette droite dangereusement « décomplexée »…..