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27 juillet 2006

Coupe du monde Allemagne 2006 bilan

3 semaines après la fin du mondial, un bilan s'imposait et certaines conclusions peuvent déja être tirées.

- du point de vue de l'organisation, les allemands n'ont étonné personne. Des stades magnifiques (ah l'Allianz Arena...), une ambiance qui tranche avec la réputation d'hôtes réservés des habitants d'outre Rhin, une sécurité en majorité assurée avec très peu d'incidents par rapport aux précédentes épreuves, et avec un Franz Beckenbauer en grande forme qui n'hésita pas à "mouiller le maillot" en assistant aux 2/3 des matchs grâce à des déplacements en hélicopter. Le président du comité d'organisation a même eu le temps de se marier pendant l'épreuve ce qui montre sa grande forme du moment. Enfin, en ce qui le concerne, il est évident qu'il a tiré encore plus de charisme et de pouvoir grâce à la réussite de SA coupe du monde, comme Michel Platini l'avait fait en 1998.

-en ce qui concerne le jeu en lui même, nous n'avons pas assisté à une révolution, mais plutôt un retour au traditionnel 4/4/2 avec deux meneurs de jeu sur les côtés, un récupérateur purement défensif dans l'axe, et un autre servant de rampe de lancement un peu plus avancé, pour alimenter les joueurs de couloir et les deux attaquants. Derrière on est revenu au schéma classique de 4 défenseurs alignés jouant en zone avec une couverture alternée dans l'axe, et des latéraux montant assez peu pour apporter le surnombre. La seule selection ayant dérogé à ce système est l'équipe de France qui dans les faits a utilisé Zinédine Zidane en meneur de jeu axial avec deux ailiers sur les côtés (Malouda et Ribery) et une seule pointe (Henry).

-On a pu assister lors de ce mondial au retour sur le devant de la scène des selections européennes qui ont trusté les places en demies-finale. On peut donc en conclure que les parcours surprenants d'équipes comme la Corée du sud en 2002 n'étaient qu'un accident.

-Passons aux satisfactions de ce mondial. Dores et déja l'équipe de France constitue la grosse satisfaction de l'épreuve, mais également une surprise. Equipe la plus agée de ce mondial, les bleus sont montés en puissance tout au long de l'épreuve, dans un système assez différent de l'ensemble des selections, avec un Zidane dans les meilleures conditions pour s'exprimer, et surtout une défense solide et une récupération au milieu assez dense. Autre équipe satisfaisante, le Portugal qui a enfin réussi à atteindre le dernier carré depuis 1966 et la troisième place de l'équipe d'Eusébio. Il restera cependant un goût d'inachevé pour la génération Figo Championne du monde junior en 1991 mais qui n'aura pas réussi depuis à atteindre la plus haute marche du podium. L'Italie, championne du monde a su bien supporter les affaires extrasportives concernant ses clubs,  se concentrer, et avec une véritable muraille derrière décrocher sa 4ème étoile. Le Ghana est également une surprise, ayant terminée deuxième de son groupe derrière l'Italie mais devant les tchèques et les américains, tombée seulement en huitième devant le Brésil, à l'issue d'un match on ne peut plus équilibré. Enfin la grosse surprise de ce mondial vient sûrement du pays hôte, l'Allemagne qui a proposé un jeu assez offensif, spectaculaire, avec une équipe jeune, mais qui pour les mêmes raisons est tombée devant une équipe d'Italie plus expérimentée en demie-finale

-pour ce qui est des déceptions, nous pouvons citer en premier lieu l'équipe du Brésil. En effet, la seleçao qui était grande favorite sur le papier, n'a jamais réussi a transformer sur le terrain les promesses du carré magique Adriano, Ronaldo, Kaka, Ronaldinho. Les qualités individuelles de ses joueurs se sont heurtées à la force collective française et à un très grand Zidane en Quart de finale. L'Espagne a (comme d'habitude) également déçu malgré le jeu prometteur déployé au premier tour. Zidane et un manque d'humilité certain on renvoyé la seleccion chez elle. L'argentine incapable de tenir le score face aux allemands constitue également une décéption, même si le jeu vu au premier tour, ainsi que la jeunesse de certains de ses prodiges (Messi) laissent entrevoir un avenir radieux à condition de ne pas gâcher ce potentiel. Enfin, à un degré moindre les Pays-Bas de Marco Van Basten, qui ont participé au pourrissement du match contre le Portugal et la Serbie-Monténégro (humiliée par l'Argentine en poule), n'ont pas confirmé les attentes placées en eux après une campagne qualificative impressionnante. La suisse quant à elle est tombée en huitième de finale contre l'Ukraine sans avoir encaissée le moindre but, mais a payé son excès de confiance tout au long du tournoi.

- En ce qui concerne les joueurs certains ont confirmés leur potentiel, comme Messi (cependant très peu utilisé), Maxi Rodriguez, Cristiano Ronaldo, Essien, Lucas Toni, Grosso, Klose, Sagnol, Ribery, Gallas, Abidal. D'autres ont confirmé que les grands joueurs sont toujours présents aux grands rendez-vous, comme Zidane, Cannavaro ou Figo. D'autres ont déçu, avec en premier lieu les joueurs brésiliens et surtout Ronaldinho, qui n'a pas justifié lors de ce tournoi son titre de meilleur joueur du monde acquis pour ses prestations au Barça.  A un degré moindre Ballack n'a pas réussi emmener les allemand jusqu'en finale et a paru en dessous de ce qu'il est capable de produire avec le Bayern de Munich.

Pour conclure nous avons vu un mondial qui a montré que les séléctions jouant en équipe, solides derrière, possèdant la notion de groupe et s'appuyant sur un leader des techniques et moraux incontestés (Zidane, Thuram, Sagnol, Cannavaro, Buffon, Gattuso, Klose, Figo...), s'appuyant également sur un séléctionneur charismatique (Scolari, Lippi...) étaient celles qui pouvaient prétendre au titre suprême.

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